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Il est matin. Les trois personnages commencent leur journée : ils se brossent les dents, la mère glisse une pomme dans le sac à dos de leur fille, Frida, avant son départ pour l’école. Ils organisent leur journée, décident qui fera les courses et qui ira chercher Frida à la sortie. Le soir venu, ils rangent les provisions, dînent, font les devoirs et savourent des biscuits et du café sur le canapé.
Un nouveau matin. La même routine – et pourtant, quelque chose a changé. Les routes s’effondrent, empêchant Frida d’arriver à l’école. Le père fait face à une crise inattendue au travail, qui menace sa carrière. La mère perd son emploi, et avec lui, tout repère dans sa vie.
Tout culmine dans une explosion. Au loin, une maison brûle. Les trois courent pour aider, comme s’ils tentaient de sauver non seulement les autres, mais aussi leur propre monde en train de s’effondrer.
Le matin suivant, en rentrant chez eux, ils trouvent devant la porte un carton d’aide humanitaire rempli de nourriture. Ils s’assoient à table et mangent en silence, comme s’ils posaient les fondations d’une nouvelle routine, dans un monde en ruines.
Une guerre, une catastrophe naturelle, ou peut-être une crise invisible détruit le monde extérieur, et les échos de cette désintégration s’infiltrent de plus en plus profondément dans les relations entre les trois. Ce qui au début ressemblait à une répétition absurde, presque comique – si caractéristique du style de Fredrik Brattberg – se transforme peu à peu en une angoisse sourde et oppressante.















